Poèmes en images

Les poèmes qui sont sur ce site, uncoffreremplitdarts.wordpress.com, et sur Instagram, @brouhaha_et_silence, sont écrits par moi-même, V.d.

Mes poèmes peuvent aussi se retrouver sur Facebook sous le nom de Valérie De.

Une grande dispersion, avec des pseudos n’ayant rien en commun mais cela me ressemble un grand méli-mélo parfois bien structuré et d’autres fois complètement brouillon.

Selon mes états d’âme et mon évolution personnel.

J’espère que mes poèmes plaisent ou touchent des humains même si ce n’est pas un très grand nombre.

Je suis décalée, peut-être vintage, les poèmes ce n’est pas vraiment à le mode. Il faut lire MAIS les miens sont courts et c’est de la poésie à ma sauce. Dons pas d’alexandrin.

Rouge sang

C’est l’histoire d’un rêve.

Je suis dans un camion de pompiers, je suis passagère. Les gyrophares fonctionnent. Le camion ne peut pas passer car sur le coté gauche une voiture bloque le passage, sur côté droit c’est impossible de passer et devant une voiture blanche ne roule pas assez vite pour laisser passer le camion.

D’un seul coup, la voiture blanche pousse une accélération. Et je ne sais comment la voiture blanche fait un tonneau et vient s’écraser sur la route.

De celle-ci sort 3 ou 4 hommes qui titubent. L’un d’eux se met à vomir du sang par la bouche par saccade. L’homme a la bouche grande ouverte.

Et le sang n’arrête pas de gicler.

Une interprétation psychanalytique serait la bienvenue.

Le berceau rejeté (5)

L’effet boomerang.

C’était un 9 octobre, Elle et son fils sont tous énervés, ils vont offrir un cadeau au grand-père pour son anniversaire.

Arrivé chez ses parents, le père ouvre la porte. Elle et son fils, commence à chanter « joyeux anniversaire » en cœur et avec le cœur. Mais le père reste stoïque, il les regarde d’un drôle d’air, un air agacé, fâché, pas content et d’un regard sombre et froid. Elle s’arrête de chanter, il y a un problème mais ne comprend pas lequel. Et le père ouvre sa bouche et dit « tu trouves ça drôle, c’était hier mon anniversaire ». Mais comment a-t-elle pu faire une telle erreur ? ! Aujourd’hui encore, elle se demande ce qui s’était passé dans sa tête. Sans intention de lui rendre , elle lui avait rendu la monnaie de sa pièce. Il allait ressentir ce qu’elle ressentait à chacun de ses anniversaires. Voilà ce n’était pas la bonne date, comme c’est ironique. Un effet boomerang. C’est incroyable ce que le cerveau peut vous suggérer.

Ce fut une journée étrange, embarrassante. Mais tellement drôle aussi.

Le berceau rejeté (4)

Le grand-père.

Il vient de mourir à 100 ans. Elle l’a appris dans un avis de décès sur le net. Personne aux rejetés n’a annoncé la nouvelle. Mais cela n’a aucune importance à vrai dire. A cet instant, elle ressent un sentiment curieux. Ni tristesse, ni joie encore heureux mais un soulagement. Un énorme soulagement. Comme si un poids sur ses épaules était enlevé, comme un sortilège évaporé. Une étrange sensation. Le poids d’un ancêtre dissout. Une page sombre qui vient d’être tournée. Comme une épine retiré du pied. Mon Dieu, un mal insidieux qu’il avait collé sur ses parents et elle. Comme si le départ mal sain c’était lui.

Ce grand-père, il n’avait pas aimé ce fils, c’est tout ce qu’elle retenait de cette histoire. Ce fils qu’on avait accusé de vouloir toujours mettre la pagaille et pour cause, lui non plus il n’avait pas trouvé sa place parce que l’on ne voulait pas lui en donner une. Tout était bon pour lui donner le mauvais rôle et cela arrangé bien cette famille sordide.

Son père lui a fait subir à son tour ce qu’il avait subi. Il a rejeté la faute à son tour sur elle.

Lors d’une communion, le grand-père avait dit aux convives de prendre certains morceaux de nourriture avec les mains, et sa mère comme les autres exhaussa sauf que la grand-père vexa une énième fois sa mère. Ce jour là, se fut la réflexion de trop. Le grand-père dit à sa mère devant tout le monde : « Tu as bien lavé tes mains » . L’attaque était ciblée et l’instant inapproprié. Et le fils fit un scandale. Bien joué le grand-père. Ce que la famille avait retenu c’était le scandale mais la cause ignorée. L’affront subi pour cette femme effacé. Cette famille avait retenu ce qui l’arrangé bien. Tu m’étonnes !

Elle se sentait tellement débarrassé de tout ça à la mort de son grand-père. De toute cette hypocrisie familiale.

Ce fils, il aurait pu faire tout ce qu’il voulait, il ne faisait pas l’affaire de son père. Et son père avait reproduit avec elle, ce schéma affligeant.

Dorénavant, il n’ y avait plus de lien, plus de pont à traverser, c’était un point final. Une douleur qui partait.

Sa mère et elle, ne faisaient pas parti de cette famille. Elles n’étaient pas comme eux. Elles ont tracé un autre chemin. Un chemin loin d’eux.

Le berceau rejeté (3)

Elle se souvient.

Elle avait 34 ans. Elle et son père marchaient dans la rue, après avoir repeint son ancien appartement; sur le chemin, une banale querelle à propos de la qualité de la peinture va prendre un drôle de tournant.

Son père lui dit calmement, sans sourciller et sans violence pour une fois : « J’ai toujours voulu que tu meurs ». Une phrase glaçante, plombante, inattendue et inappropriée. Elle a bien entendu la phrase, la vilaine phrase. Elle ne fit aucune réflexion, elle continua sa route, elle fit mine de rien mais l’impact était grand. Une balle en plein cœur à bout portant sorti d’un silencieux. Voilà c’était clairement dit : « J’ai toujours voulu que tu meurs ». Après des années de non-dit, le silence était rompu et le pire dit.

Depuis son enfance, elle avait entendu son père lui dire : « Nous t’avons trouvé sur le parvis d’une église », une phrase pleine de sous-entendu. La mère était déchirée à chaque fois qu’elle entendait cela et ramenait la réalité.

Ce père aimant passait son temps à trouver des excuses pour la frapper. Chaque verre renversé lui donnait droit à une gifle. Et voilà, il lui avait coupé l’appétit. Difficile de manger quand vous avez envie de pleurer. Et ça s’était le meilleur du pire.

Elle devait porter le prénom de son père mais au féminin comme une continuité de lui. Mais là encore virement de situation, au dernier moment il change d’avis. Et lui choisit un autre prénom, le même que celui d’une enfant qui venait de naitre un peu plus tôt dans la maternité. Comme une usurpation d’identité. Un faux départ. Je ne sais même pas si il y a eu concertation avec sa femme. Un hasard hasardeux.

De toute façon ni l’un ni l’autre ne semblait convenir à cette petite fille.

Le berceau rejeté (2)

Elle devait avoir environ 11 ou 12 ans.

Ses parents au lieu de lui acheter des meubles de chambre adaptés à son âge, on fait le choix de lui donner les leurs. Pas des meubles neufs pour elle. comme si sa chambre était un fourre-tout. Et elle, était au milieu de ce fourre-tout. Au milieu des meubles que ses parents ne voulaient plus.

Quelques mois plus tard, bien plus tard. Elle eut enfin des meubles d’adolescente. Un acte anodin pour eux, qui ne l’était pas pour elle. Il avait un sens grave pour elle. Elle était là mais n’avait pas beaucoup d’importance. Elle était un truc en trop. Pas banal pour une fille unique. Non, elle n’était pas la princesse à son papa. Pas du tout.

Sa mère aurait voulu retravailler après la naissance de cette enfant. Mais le père ne voulait faire aucun effort, il aurait fallu aller la déposer chez une nourrice, la reprendre chez la nourrice et s’occuper d’elle en attendant le retour de la mère. Mais lui, il voulait sa tranquillité, ne pas être dérangé. s’occuper d’elle oui mais à petites doses, il ne fallait pas trop en demander.

Alors la mère trouva une autre option. Elle demanda aux grands-parents paternel qui habitait dans la même ville, si ils voulaient bien la garder, en compensation la mère leur proposa de les rémunérer. Mais la réponse fut un NON catégorique. Ils ne la garderaient pas en nourrice. Alors que ses grands-parents là, garder déjà à temps plein une autre de leur petite-fille gratuitement et elle, elle était accueilli à bras ouverts. Mais pas de place pour elle, une fois encore elle était de trop. Rejeté.

Elle était la fille de ce père qui ne voulait pas d’elle. Et les parents de celui-ci ne voulaient pas d’elle. Une enfant qui n’avait pas de place.

Ironie du sortilège, son père n’était guère apprécié de ses parents. Cela n’a pas aidé mais ce n’était pas une raison pour ignorer cette enfant. Les injustices et différents familiaux excitaient déjà depuis longtemps, son père était la bête noire. Lui même rejeté. Ses parents préféraient son frère et sa sœur. Il était le fils qu’ils ne voulaient pas. Elle n’était qu’une continuité de lui que les grands-parents ne voulait pas.

Alors sa mère ne travaillerai pas et la garderai.

Un impact énorme dans la vie de cette mère. Il n’ y avait qu’elle qui aimait cette petite fille. Et en tant que femme, elle venait de perdre son indépendance financière. Le début d’une fracture ouverte qui allait devenir béante.

LE BERCEAU REJETE (1)

Elle est née ce jour là, celle dont on oublie le prénom, on ne le prononce pas, on a oublié le jour de sa naissance.

Lui le père, il ne voulait pas de cette enfant, une fille en plus !

Elle sa mère, elle était sûrement heureuse et avait beaucoup souffert en la mettant au monde, beaucoup de sang perdu, comme une punition de Dieu pour lui signifier que cette enfant ne naissait pas sous des cieux propices.

Pour que ce père accepte cette enfant, la mère répétait sans cesse et à qui veut l’entendre : « C’est tout son père » et cela dit très souvent devant le père. Mais elle n’avait que le yeux de celui-ci, sinon elle ressemblait beaucoup à sa mère.

Sa mère l’habillait comme une petite fille, normal, toute coquette, toute jolie mais cela n’allait pas durer. Les choses changèrent petit à petit, la mère était devenu moins coquette et la petite fille aussi. Une cassure s’était produite. Pas encore identifié.

La mère payait cher la naissance de cette petite fille et elle allait laissé le mal s’installer et pire elle allait l’entretenir.

Il fallait à tout prie transformer cette petite fille en petit garçon, le père devait acceptait cette enfant coûte que coûte, un subterfuge silencieux, insidieux comme si tout cela était normal. Pas de barrette, pas de serre-tête, pas de couettes, pas de queue de cheval, elle aurait les cheveux court, point. L’excuse était toute trouvée, les cheveux long cela ne lui allait pas. Ah bon ! Elle porterait des pantalons. Les robes, les jupes ce n’étaient pas pour elle. Une petit fille avec un air de petit garçon. Cette image allait lui coller à la peau très longtemps. Il fallait qu’elle plaise au père.

Chez eux, pas de canapé mais deux fauteuils, deux pas trois, il y avait une personne en trop.

Elle avait insidieusement compris la gamine, naître fille n’était pas un atout pour elle. Elle jouait à des jeux de garçon, du patin, du vélo, de la course, un vrai kamikaze, elle grimpait aux arbres, sur les cabanes et ne s’entendait pas beaucoup avec les filles, elle était en décalage. Mais cela allait un peu changer.

La préadolescence et l’adolescence sont arrivées. la demi fille devenait d’un seul coup une demoiselle. Elle avait tellement tardé à l’être. Boucles d’oreilles, maquillage, flirts parfois bien boiteux, une demoiselle commencé à renaître du fond des abîmes. Les pantalons étaient devenus à la mode de toute façon et les coupes courtes aussi. Mais les cicatrices et séquelles faisaient parti d’elle. Et n’allaient pas disparaître. Le mal avait fait son travail et allait continuer.

Elle ne serait jamais un garçon et le père ne l’acceptait toujours pas…