Poèmes en images

Les poèmes qui sont sur ce site, uncoffreremplitdarts.wordpress.com, et sur Instagram, @brouhaha_et_silence, sont écrits par moi-même, V.d.

Mes poèmes peuvent aussi se retrouver sur Facebook sous le nom de Valérie De.

Une grande dispersion, avec des pseudos n’ayant rien en commun mais cela me ressemble un grand méli-mélo parfois bien structuré et d’autres fois complètement brouillon.

Selon mes états d’âme et mon évolution personnel.

J’espère que mes poèmes plaisent ou touchent des humains même si ce n’est pas un très grand nombre.

Je suis décalée, peut-être vintage, les poèmes ce n’est pas vraiment à le mode. Il faut lire MAIS les miens sont courts et c’est de la poésie à ma sauce. Dons pas d’alexandrin.

La vieille amusée

Vieillesse ennemie,
tu frappes à ma porte, 
des cadeaux tu m'apportes,
aux éclats tu ris.

T'impose sans retenue,
pourtant tu n'es pas la bienvenue,
t'apprivoiser, je dois, 
pas le choix, tu t'installes chez moi,

Mal partout comme joujou,
te moque en pinçant ma joue,
rides à volonté, 
tu n'arrêtes pas de ricaner.

Bouffé de chaleur, 
ma sœur de cœur.

Cheveux blancs mon nouveau vêtement,
tu t'amuses en me regardant souffrotant.

Encore tu souris,
ma vie bientôt finie.

V.d.

Remember déchirant

Petite femme blindée, 
ne pleure pas, 
entérine les traumas, 
renforce ton bouclier.

Enfuis le fragile,
remplace par le vide.

Deviens béton armé, 
brèches et fissures colmatées, 
forge ton attirail,
stérilise les entailles.

Panse, panse,
arbore ta résilience, 
au pied du mur,
ajuste ta plus belle armure.

Le temps réminiscence, 
une scénographie poignante.

Cinglants stigmates,
spectre écarlate, 
continuellement bataillé,
sans cesse en cuirassier.

V.D  

Poème a21

L’Inaperçu ou la fleur fanée

mort ou pas encore né,

rien discerné,

qu’est-ce qui m’a aveuglé,

toute désorientée,

je n’y vois rien,

la lumière s’éteint,

il se fait tard,

pire encore qu’un cauchemar,

invisible à mes yeux,

esprit torturé,

entouré de prélude d’adieux,

affectivement tourmenté,

la musique coule à flot,

et j’écoute mon cœur battre,

un sursaut de passage,

les mots sont si chauds,

sans elle, tout est cascade,

mon cœur à la chamade,

en sourdine, sans vibration ni résonnance,

je prie Dieu de me donner ma chance,

où il voudra,

une supplique rien que pour ça,

ressentir, ressentir encore.

le soleil se couche et mes paupières se ferment.

Rouge sang

C’est l’histoire d’un rêve.

Je suis dans un camion de pompiers, je suis passagère. Les gyrophares fonctionnent. Le camion ne peut pas passer car sur le coté gauche une voiture bloque le passage, sur côté droit c’est impossible de passer et devant une voiture blanche ne roule pas assez vite pour laisser passer le camion.

D’un seul coup, la voiture blanche pousse une accélération. Et je ne sais comment la voiture blanche fait un tonneau et vient s’écraser sur la route.

De celle-ci sort 3 ou 4 hommes qui titubent. L’un d’eux se met à vomir du sang par la bouche par saccade. L’homme a la bouche grande ouverte.

Et le sang n’arrête pas de gicler.

Une interprétation psychanalytique serait la bienvenue.

TAKOTSUBO

Cœur tendre, 
qu'est-ce que tu vas prendre !
en quête de sentiments,
va perdre son temps.

Cœur perdu,
en prend plein la vue,
cherche le chemin,
ce n'est pas pour demain.

Cœur de verre,
voit à travers,
montre sa fragilité,
pas d'égal sa sincérité.

Cœur solitaire,
a fini par se taire,
au jeu de patience,
montre sa pertinence.

Cœur de mépris,
juge les vies,
ton art égratigne,
personne indigne.

Cœur de guerrière, 
tout à l'envers,
tout de travers,
partout des Lucifers

Cœur en poussière,
un tas de cendre,
plus aucun sens,
un goût de terre.

Le berceau rejeté (5)

L’effet boomerang.

C’était un 9 octobre, Elle et son fils sont tous énervés, ils vont offrir un cadeau au grand-père pour son anniversaire.

Arrivé chez ses parents, le père ouvre la porte. Elle et son fils, commence à chanter « joyeux anniversaire » en cœur et avec le cœur. Mais le père reste stoïque, il les regarde d’un drôle d’air, un air agacé, fâché, pas content et d’un regard sombre et froid. Elle s’arrête de chanter, il y a un problème mais ne comprend pas lequel. Et le père ouvre sa bouche et dit « tu trouves ça drôle, c’était hier mon anniversaire ». Mais comment a-t-elle pu faire une telle erreur ? ! Aujourd’hui encore, elle se demande ce qui s’était passé dans sa tête. Sans intention de lui rendre , elle lui avait rendu la monnaie de sa pièce. Il allait ressentir ce qu’elle ressentait à chacun de ses anniversaires. Voilà ce n’était pas la bonne date, comme c’est ironique. Un effet boomerang. C’est incroyable ce que le cerveau peut vous suggérer.

Ce fut une journée étrange, embarrassante. Mais tellement drôle aussi.

Le berceau rejeté (4)

Le grand-père.

Il vient de mourir à 100 ans. Elle l’a appris dans un avis de décès sur le net. Personne aux rejetés n’a annoncé la nouvelle. Mais cela n’a aucune importance à vrai dire. A cet instant, elle ressent un sentiment curieux. Ni tristesse, ni joie encore heureux mais un soulagement. Un énorme soulagement. Comme si un poids sur ses épaules était enlevé, comme un sortilège évaporé. Une étrange sensation. Le poids d’un ancêtre dissout. Une page sombre qui vient d’être tournée. Comme une épine retiré du pied. Mon Dieu, un mal insidieux qu’il avait collé sur ses parents et elle. Comme si le départ mal sain c’était lui.

Ce grand-père, il n’avait pas aimé ce fils, c’est tout ce qu’elle retenait de cette histoire. Ce fils qu’on avait accusé de vouloir toujours mettre la pagaille et pour cause, lui non plus il n’avait pas trouvé sa place parce que l’on ne voulait pas lui en donner une. Tout était bon pour lui donner le mauvais rôle et cela arrangé bien cette famille sordide.

Son père lui a fait subir à son tour ce qu’il avait subi. Il a rejeté la faute à son tour sur elle.

Lors d’une communion, le grand-père avait dit aux convives de prendre certains morceaux de nourriture avec les mains, et sa mère comme les autres exhaussa sauf que la grand-père vexa une énième fois sa mère. Ce jour là, se fut la réflexion de trop. Le grand-père dit à sa mère devant tout le monde : « Tu as bien lavé tes mains » . L’attaque était ciblée et l’instant inapproprié. Et le fils fit un scandale. Bien joué le grand-père. Ce que la famille avait retenu c’était le scandale mais la cause ignorée. L’affront subi pour cette femme effacé. Cette famille avait retenu ce qui l’arrangé bien. Tu m’étonnes !

Elle se sentait tellement débarrassé de tout ça à la mort de son grand-père. De toute cette hypocrisie familiale.

Ce fils, il aurait pu faire tout ce qu’il voulait, il ne faisait pas l’affaire de son père. Et son père avait reproduit avec elle, ce schéma affligeant.

Dorénavant, il n’ y avait plus de lien, plus de pont à traverser, c’était un point final. Une douleur qui partait.

Sa mère et elle, ne faisaient pas parti de cette famille. Elles n’étaient pas comme eux. Elles ont tracé un autre chemin. Un chemin loin d’eux.